Sous le titre d'Oeuvres complètes, nous réunissons toutes les publications (livres, brochures, articles de journaux) qui ont paru du vivant de PROUDHON, et dont il serait impossible de trouver aujourd'hui l'assortiment en librairie. Ces ouvrages, joints aux Oeuvres posthumes, qui seront éditées dans le même format et par la même maison, comprendront, - pouvons-nous dire, - l'encyclopédie des questions mises à l'ordre du jour par la Révolution sociale.
Outre l'intérêt propre du roman, son titre pique notre curiosité. Stendhal, raconte Romain Colomb, le trouva subitement et comme sous le coup de l'inspiration. Ce n'était peut-être qu'une concession à la mode du temps qui était aux noms de couleurs ; mais on a voulu y voir aussi une allusion aux hasards de la destinée analogues à ceux du jeu et le très érudit stendhalien Pierre Martino a retrouvé deux ouvrages anglais antérieurs à celui de Beyle et qui portent ce même titre pris dans cette acception très nette.
Hugues Rebell est un écrivain méconnu, souvent considéré rapidement comme un auteur érotique, voire pornographique, dont on ne retient généralement qu'un seul titre, Les nuits chaudes du Cap Français (1902), qui lui a valu le prix Nocturne en 1966. Extrait : Parmi ses domestiques il ramenait une jeune fille noire, trop belle pour n'être qu'une servante. Elle semblait réunir en sa personne comme la séduction de deux races.
Le grand homme écrivait le soir ses observations de tous les jours ; ces pensées solitaires étaient le premier jet de l'esprit ; elles ont la sève de l'originalité. Plusieurs étaient connues ; d'autres nous ont été transmises par des mains fidèles. Ces anneaux préparés pour une grande chaine, quoique détaches, sont des anneaux d'or. On ne peut lire sans attendrissement ces entretiens muets avec son fils ; ces pensées étaient une espèce de legs paternel ; il a son prix aux yeux des hommes sensibles et éclairés.
Jean des Brebis ou le livre de la misère est un roman d'Émile Moselly publié en 1904. Ce livre, avec Terres lorraines du même auteur, fut récompensé en 1907 par le Prix Goncourt. Recueil de six nouvelles d'inspiration régionaliste se déroulant en Lorraine, le livre met en scène la vie des plus humbles et des miséreux dans un cadre lorrain, rural et champêtre. Les titres de ces nouvelles sont : Jean des Brebis, À la belle étoile, Le Revenant, La Mort du bouif, Le Trompion et Cri-Cri.
Prétendre que Montesquieu fut poète tiendrait de la plus parfaite gageure. Non seulement on ne pourrait présenter pour preuve qu’un recueil bien mince de ses œuvres en vers, mais on sait aussi qu’il tenait en piètre estime les poètes eux-mêmes. Il s’est cependant exercé à la versification comme tout jeune homme au collège. Faut-il croire Voltaire lorsqu’il écrit dans une lettre à Saurin de 1768 : « Montesquieu, dans ses Lettres persanes, se tue à rabaisser les poètes. Il voulait renverser un trône où il sentait qu’il ne pouvait pas s’asseoir » ?
Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand, en Belgique, est un poète belge flamand, d'expression française. En 1883, il publia son premier recueil de poèmes réalistes-naturalistes, Les Flamandes, consacré à son pays natal. Accueilli avec enthousiasme par l'avant-garde, l'ouvrage fit scandale au pays natal. Ses parents essayèrent même avec l'aide du curé du village d'acheter la totalité du tirage et de le détruire. Le scandale avait été un but inavoué du poète, afin de devenir connu plus rapidement.
Le narrateur : Filippo Ebreo, y résume ses malheurs depuis le décès de son père jusqu’à son retour sur le sol italien, où, rentrer de France, il se retrouve aussi pauvre que le jour où il a quitté son pays natal ... Extrait : Enfin, je la rencontrai ; elle rejeta mes propos galants avec horreur. Mais j'étais le plus joli garçon de Venise. Dans la conversation, je lui dis que depuis trois mois je me privais de vin pour économiser la valeur d'un de mes colliers, et pouvoir le lui offrir.
Extrait : Les Etats de l'Eglise, commencèrent à répandre le bruit que l'on voyait les statues en bois du Christ et de la Vierge ouvrir les yeux ; la crédulité populaire accueillit avec confiance ce pieux mensonge ; on fit des processions ; on illumina la ville, et tous les fidèles s'empressèrent d'aller porter leurs offrandes à l'église.
Extrait : Quelquefois un reflet momentané s'allume - Dans la vue enchâssée au fond du porte-plume - Contre lequel mon œil bien ouvert est collé - A très peu de distance, à peine reculé ; - La vue est mise dans une boule de verre - Petite et cependant visible qui s'enserre - Dans le haut, presque au bout du porte-plume blanc - Où l'encre rouge a fait des taches, comme en sang.