Éditions Bibebook

16 résultats

Livres numériques

    À l'oeil - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Pendant quinze années et, plusieurs fois par semaine, Alphonse Allais a distribué de la joie à des milliers de lecteurs. Alors, dans les wagons qui des banlieues amènent à Paris ouvriers et ouvrières, petits et petites employés, dans le métro, dans les omnibus (il n'y avait pas encore d'autobus), dans la rue, on entendait cette phrase : -- « Avez-vous lu celui de ce matin ? » -- Il s'agissait de l'article d'Alphonse Allais et, pendant quelques instants, ces humbles gens avaient pu croire, effectivement, que la vie était drôle. Résultat émouvant !

    À la une! - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Les sentiments que la petite femme nourrissait à l'égard de son mari n'auraient pas suffi (pour ce qui est de la température) à faire fondre seulement deux liards de beurre, cependant que lui se serait, pour sa petite femme, précipité dans les flammes ou dans l'eau, sur un signe d'icelle. Des faits de telle nature sont, d'ailleurs, fréquemment constatables en maint ménage contemporain. Cette gentille petite dame et ce vilain homme croupissaient dans une indigence fâcheuse.

    Faits divers - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : On avait tellement l'habitude, au régiment, de l'appeler Peau-de­-Balle, que, maintenant, impossible de retrouver son vrai nom. Aussi, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, va pour Peau-de-Balle ! Un étrange type, ce Peau-de-Balle, mystérieux, flemmard comme une brigade de lézards, loyal à faire pâlir Bayard et sa descendance. Je l'ai vu exécuter bien peu de corvées, mais jamais, au grand jamais, je ne l'ai entendu proférer le plus petit mensonge, tenter la plus mince carotte contraire aux lois de l'honneur.

    Le bec en l'air - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Des cris, la foule ne tarda point à passer aux projectiles. Quelques cailloux, que je n'hésite pas à attribuer à la malveillance, brisèrent les vitres et même les litres, et en général tous les objets en verre étalés à la vitrine. M. Pivre, attiré par tout ce fracas, et n'en devinant pas la cause, voulut réagir ! Ah ! il fut bien reçu, M. Pivre ! --- À l'eau, le sale Prussien ! À l'eau, le cochon d'Italien !

    Le parapluie de l’escouade - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    extrait : J'ai intitulé ce livre le parapluie de l'escouade pour deux raisons que je demande, au lecteur, la permission d'égrener devant lui. 1º Il n'est sujet, dans mon volume, de parapluie d'aucune espèce ; 2º La question si importante de l'escouade, considérée comme unité de combat, n'y est même pas effleurée. Dans ces conditions-là, toute hésitation eut constitué un acte de folie furieuse : aussi ne balançai-je point une seconde.

    Ne nous frappons pas - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Et, en effet, à chaque kilomètre, une pièce de deux sous s'échappe du distributeur et vient modestement récompenser le travailleur de son effort. --- Mais pardon, interrompis-je mon ami, est-ce que cela ne serait pas plus simple au bonhomme d'avoir un domestique, un seul, qui lui pousserait sa petite guimbarde sans tous ces fatras pseudo-mécaniques. --- Sans doute, sans doute, s'il ne s'agissait que de purs trimballages ; mais l'homme, à cause de son infirmité, a besoin de distractions diverses, et violentes, et cruelles !

    Pas de bile ! - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Mais le monsieur riche leur indique le travail : une porte à murer. Un louis tout de suite, l'autre, la besogne terminée. Au moment précis où ils posaient le dernier moellon, la nuit commençait à tomber. De la manche, les maçons essuient la sueur de leur front, avec la satisfaction de la bonne ouvrage faite. Mais une lividité soudaine envahit leur face. La porte... cette porte qu'ils ont mis tant de conscience (et d'inconscience) à murer, cette porte est la seule issue de la chambre !

    Plaisir d'humour - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Je risque un œil derrière la cheminée où je me cramponne. Les hommes de police étreignent les bras, la tête, le torse d'un pauvre vieux qui se débat. Et une grande pitié me saisit. Celui qu'ils ont pris pour moi, pour le cambrioleur, c'est le Bonhomme Noël, en train d'apporter dans les cheminées des cadeaux pour les gosses, de la part du Petit Jésus.

    Pour cause de fin de bail - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Tout à coup, pareillement au crépitus d'un canon à tir rapide, une série de détonations déchira l'air. Les vingt pneux des camarades venaient d'éclater. (Accident ? Malveillance ? C'est ce que l'enquête ouverte par l'A.T.C.H.O.U.M. établira.) Nos gaillards eurent bientôt fait de réparer le désastre, mais au moment où, d'un énergique et simultané travail, ils regonflaient leurs pneumatiques, voici qu'ils tombèrent tous sur le sol, en proie à des mouvements spasmodiques, et comme asphyxiés, les pauvres !

    Rose et vert-pomme - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Horreur des horreurs ! Dans un petit jardin contigu à la voie, un homme jeune encore était pendu à un arbre fruitier. Jonchant le sol, tout près, une dame en costume d'amazone, un revolver au poing, venait de se tuer, probablement pour ne pas survivre au monsieur pendu. À deux pas, sur le gazon, une femme entièrement nue, le ventre ouvert, les intestins au soleil, les yeux démesurément agrandis par la terreur suprême, gisait\ldots{} Et puis, d'autres cadavres de tout âge et de tout sexe ! Quel drame terrible venait donc de se passer ?

    Vive la vie! - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Bois-Lamothe ne s'y trompa pas une seconde. Il reconnut ses haricots blancs, ses noirs, ses bleus, ses rouges, ses violets. Il reconnut ses haricots jaune et violet, bleu et orange, rouge et vert. Le marquis se leva tout droit, battit l'air de ses grands bras secs et s'effondra en arrière sur une vieille pendule Louis XIII, qui n'avait sûrement pas marqué vingt minutes depuis Henri IV. Il était mort.

    Contes Humoristiques - Tome 1 - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Contes ou nouvelles, peu importe le terme, c'est toujours pour rire

    À se tordre - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Des nouvelles pleines d'humour, pour se tordre... Extrait : Quand j'ai épousé ma femme, elle était bonne chez le sous-inspecteur des douanes. C'est même lui qui m'a engagé à l'épouser. Il savait bien ce qu'il faisait, le bougre, car six mois après elle accouchait de notre aîné, celui que j'appelle le Sous-inspecteur, comme de juste. L'année suivante, ma femme avait une petite fille qui ressemblait tellement à un grand jeune homme norvégien dont elle faisait le ménage, que je n'eus pas une minute de doute. Celle-là, c'est la Norvégienne.

    Amours, délices et orgues - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Extrait : Pour lui payer les 17 fr. 50, frais de notre match, je lui donnai un louis et, comme elle se disposait à me rendre la monnaie, je lui offris gracieusement (car elle me plaît beaucoup, cette petite) : « Gardez le tout, mademoiselle, ce sera pour votre dot. » – Et vous avez prononcé dot, sans faire sonner le t ? – Dame, oui, comme vous m’avez indiqué pour flot, pot, etc. – Alors, je m’explique tout ! La petite aura compris que vous lui donniez de l’argent pour son dos. – C’est moi qui ne comprends plus.

    Deux et deux font cinq - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Recueil de contes humoristiques. Extrait : Le lendemain, je m'amusai beaucoup au récit du docteur. Dès le matin, elle l'avait fait mander, et, folle de terreur, lui avait raconté son étrange indisposition. --- Ça moussait~! ça moussait~! Et ça faisait pschi, pschi, pschi, pschi. --- N'auriez-vous pas bu des boissons gazeuses, hier ? demanda-t-il. --- Si, du champagne. --- C'est bien cela. Vous ne pouvez pas digérer l'acide carbonique. Ne buvez plus ni champagne, ni soda, ni rien de gazeux. Minnie trouva la farce à son goût.

    L’affaire Blaireau - Allais, Alphonse - Bibebook cover

    Comment une erreur judiciare va chambouler les vies bien réglées d'une petite ville de province. Extrait : C'est toute une histoire, monsieur le baron, et que je puis vous conter maintenant sans indiscrétion. Catherine d’Arpajon avait fait connaissance, aux courses d’Auteuil, d’un riche planteur fort généreux, mais qui ne savait pas un mot de français. En quittant Paris, cet étranger, grâce à son interprète, dit à Catherine : « Ma chère enfant, quand vous saurez la langue de mon pays, venez-y (dans le pays), vous serez reçue comme une reine. » Et il lui laissa son adresse.