Turgenev, Ivan Sergeyevich

Journal d’un homme de trop - Turgenev, Ivan Sergeyevich - Bibebook cover

Et pourtant ces trois semaines ont laissé en moi quelque empreinte. Lorsqu’il m’arrive parfois de réfléchir longuement sur cette époque, certains souvenirs se dégagent soudain des ténèbres du passé, pareils aux étoiles que le regard fixement tendu découvre inopinément au milieu du ciel nocturne. J’ai conservé surtout le souvenir d’une promenade à travers le bois qui se trouve derrière la ville d’O… Nous étions quatre : la vieille Ojoguine, Lise, moi et un certain Besmionkof, dont j’aurai encore à parler, employé inférieur domicilié à O…, petit homme blondasse, paisible et bon. M.

Le Chant de l'amour triomphant - Turgenev, Ivan Sergeyevich - Bibebook cover

A la même époque, il y avait à Ferrare une jeune damoiselle du nom de Valéria. Elle passait pour être l'une des plus grandes beautés de la ville, encore qu'on ne la vît guère, car elle menait un genre de vie fort retiré et ne sortait de chez elle que pour se rendre à l'église, ou à la promenade, les jours de fête. Elle habitait avec sa mère, une veuve noble, mais peu fortunée, dont elle était l'unique enfant.

Premier Amour - Turgenev, Ivan Sergeyevich - Bibebook cover

A quelques pas devant moi, sur une pelouse bordée de framboisiers verts, se tenait une jeune fille, grande et élancée, vêtue d’une robe rose à raies et coiffée d’un petit fichu blanc ; quatre jeunes gens faisaient cercle autour d’elle, et elle les frappait au front, à tour de rôle, avec une de ces fleurs grises dont le nom m’échappe, mais que les enfants connaissent bien : elles forment de petits sachets qui éclatent avec bruit quand on leur fait heurter quelque chose de dur.

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